Prêt in fine : Pour qui, pourquoi et comment ?

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Beaucoup moins connu que le prêt amortissable, le prêt in fine est un moyen de financement immobilier qui présente cependant des avantages insoupçonnés. Il permet à l’emprunteur de constituer un capital pour réaliser un projet immobilier locatif, sans en ressentir le poids. Si les atouts de cette solution restent non négligeables, il n’en demeure pas moins qu’elle présente toutefois des limites. Suivez le guide pour tout comprendre sur le prêt in fine et comment y accéder !

Qu’est-ce que le prêt in fine et comment fonctionne-t-il ?

Le prêt in fine est un type de crédit immobilier dans lequel on dissocie le paiement des intérêts et celui du capital emprunté. Encore appelé prêt non amortissable, son mode de fonctionnement s’oppose à celui de l’emprunt amortissable classique. Le remboursement de ce dernier se fait avec un paiement mensuel d’une partie du capital et les intérêts. Ces derniers sont dégressifs au fur et à mesure que le crédit est remboursé.

Avec le prêt in fine, l’emprunteur ne paye que les intérêts et frais liés au crédit sur toute la durée du contrat. Ceux-ci restent constants jusqu’à la fin, ce qui fait augmenter le coût total du prêt. Toutefois, dans le cadre d’un investissement locatif, les intérêts à payer pour le crédit sont déductibles des revenus fonciers durant toute la durée du contrat. Le capital de l’emprunt in fine est quant à lui payé par un versement unique à la fin du contrat. Cela amène les institutions bancaires à s’assurer avant tout de la solvabilité du demandeur avant de lui accorder ce crédit. Celui-ci est d’ailleurs associé à une souscription d’assurance-vie en parallèle.

À qui s’adresse le crédit in fine ?

Le crédit in fine est une forme d’emprunt accessible à tout le monde, mais il n’est pas adapté à tous les profils. Ainsi, un particulier ou une entreprise peut faire la demande, mais pour profiter de ses avantages, ils doivent répondre à certaines conditions. La première est d’avoir une capacité financière assez importante pour ne pas s’exposer à des risques de surendettement. La deuxième condition est d’être un ménage ou une société fortement imposable, car ce type de crédit offre des avantages fiscaux qui permettent de réduire les impôts.

L’emprunt in fine est en effet plus adapté aux projets d’investissements en immobilier locatif. Les entreprises de type SCI peuvent donc en demander pour de tels projets. En revanche, un crédit in fine ne doit pas être utilisé pour l’acquisition d’une résidence principale. La raison est que ce type d’investissement ne génère aucun revenu.

Quels sont les avantages et limites du prêt in fine ?

Les avantages du prêt in fine

En raison de ses particularités, le prêt in fine présente de nombreux avantages. Toutefois, il n’est pas sans conséquences, surtout s’il est souscrit par un profil auquel il n’est pas adapté.

Les avantages de l’emprunt in fine

Les avantages du prêt in fine sont nombreux, mais l’un des plus importants est la réduction des impôts. Il s’agit en effet du premier point positif de cette offre et il est surtout intéressant dans le cadre d’un investissement locatif. En effet, le paiement des intérêts et des frais d’emprunt se fait par déduction des revenus fonciers. Les surplus d’impôts à payer sont donc réduits par rapport aux autres types de prêts classiques.

Le deuxième avantage qu’offre le prêt in fine est le remboursement de mensualités très faibles durant toute la durée du contrat. En effet, étant donné que l’emprunteur ne paye que les intérêts et les frais d’assurance pour son crédit, ses dépenses, dans le cadre du remboursement du crédit, sont réduites. Ses revenus locatifs suffisent pour couvrir tous ces frais. Un autre avantage remarquable du prêt in fine est qu’il permet aux investisseurs d’être exonérés totalement ou en partie de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Cette exonération reste valable jusqu’à ce que le crédit soit intégralement remboursé.

Les limites du crédit in fine

Bien que le prêt in fine offre de nombreux avantages aux investisseurs, il présente quelques limites qu’il faut prendre en compte lors de la souscription. La principale est le coût relativement élevé de l’offre. Il se révèle plus cher que le prêt amortissable, car les intérêts ici sont plus élevés. De plus, ils restent constants, contrairement à ceux du prêt classique qui diminuent avec le temps. En outre, si l’emprunteur opte pour un paiement anticipé, il devra payer plus, car la banque peut demander une indemnité importante.

Par ailleurs, le crédit in fine se révèle moins accessible que la plupart des crédits en raison de son fonctionnement particulier. Le fait d’exiger à l’emprunteur de rembourser tout le capital en un seul versement constitue une condition éliminatoire pour certains investisseurs. Pour finir, la demande du crédit in fine est un processus assez complexe, en raison de la nécessité de souscrire un contrat d’assurance-vie pour le nantissement. Il s’agit d’une procédure qui viendra s’ajouter à celle de la demande, surtout si la souscription doit se faire dans une autre banque. Il convient alors de se faire accompagner par des experts pour savoir quand souscrire ce type de prêt.

Comment obtenir un prêt in fine ?

Comment obtenir un prêt in fine ?

La souscription d’un prêt in fine est la même que celle des autres emprunts bancaires. Cependant, elle implique certaines conditions plus strictes et une procédure parfois complexe. En effet, en plus des références exigées pour un prêt amortissable, l’organisme prêteur s’assure de la solvabilité du demandeur. Il réclame alors un apport conséquent allant jusqu’à 30 % du capital à emprunter.

En outre, une autre condition à respecter nécessairement pour avoir un prêt in fine est le nantissement d’un placement financier. Celui-ci peut être une épargne sous forme d’assurance-vie, qui permettra de rembourser le crédit, en cas d’incapacité de l’emprunteur à honorer ses engagements. Cette disposition constitue en réalité une mesure de sécurité, étant donné que le paiement du capital se fait en un versement. De ce fait, même si l’emprunteur décède, son assurance-vie pourra rembourser l’intégralité du crédit. De plus, les ayants droits de ce dernier bénéficieront du capital de l’assurance-vie.

Il faut toutefois préciser que la banque ne peut pas obliger l’emprunteur à souscrire une assurance-vie chez elle dans le cadre de la demande du crédit. Celui-ci peut choisir l’institution financière où il souhaite faire la souscription.

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