Quelle est la taille minimum d’une chambre ?

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La taille minimum d’une chambre est souvent une question épineuse qui oppose les propriétaires soit à leurs locataires, soit à leurs clients en cas de vente. Pourtant, cela ne devrait pas être un problème dans la mesure où la loi est assez claire sur ce point. En général, la taille d’une chambre doit être relativement correcte pour contenir le mobilier indispensable, à savoir un lit et un rangement. Mais en fonction des attentes de chaque personne, la notion de taille minimum peut rapidement devenir subjective. Découvrez ici les normes relatives aux dimensions minimales d’une chambre !

Les exigences juridiques pour la taille minimale d’une chambre

Pour connaître la taille minimum d’une chambre, il faut consulter le décret n° 2002-120 du 30 janvier 2002. C’est un texte de loi dans lequel on retrouve toutes les caractéristiques d’un logement décent. Dans le cadre d’une location, il dispose que le logement doit être obligatoirement composé d’une pièce principale. Celle-ci doit avoir une surface habitable minimale de 9 m² et une hauteur sous plafond supérieure ou égale à 2,20 m. Le cas échéant, le volume habitable de la pièce principale doit être de 20 m³ au moins.

Ce qu’il faut comprendre de cette loi, c’est que la taille minimum d’une chambre, si celle-ci est la pièce principale d’un logement, doit être impérativement de 9 m² au moins. La taille d’une chambre supplémentaire, autre que la pièce principale, n’est donc pas assujettie à cette exigence. Sa taille peut être en conséquence inférieure à 9 m².

Par ailleurs, dans le cas des appartements, s’il n’y a qu’une pièce unique (studio par exemple), la surface minimum d’une chambre est la même que pour les logements décents, tel que prévu par les textes de loi. En revanche, il n’y a aucune réglementation sur la dimension minimale d’une chambre, différente de la pièce principale dans un appartement.

Location ou vente, quelle est la taille minimum recommandée d’une chambre ?

Les spécificités par rapport à la taille minimum d’une chambre peuvent varier selon qu’on se trouve dans un contexte de vente ou de location. D’abord, à noter qu’en dehors du décret sur les logements décents, l’administration départementale, à travers un règlement sanitaire, peut fixer d’autres critères, sur la dimension minimale d’une chambre à louer. Il faut donc se renseigner sur cette information, avant de signer le bail.

Notez que la taille d’une chambre est fixée à 9 m² principalement dans le cadre d’une location, comme évoqué plus haut. Dans une situation de vente, la dimension minimale d’une chambre, même si elle est la pièce principale, peut être en dessous de cette norme. On parle, dans ces cas, de l’application de la loi Carrez. Mais attention, cette règle ne s’applique qu’aux biens en copropriété verticale ou horizontale. La première fait référence à un appartement dans un immeuble et la seconde à une maison dans un lotissement.

Pour appliquer la loi Carrez, pour un bien à usage d’habitation, le bien doit avoir une surface totale d’au moins 8 m². Dans le cas contraire, il ne peut être qualifié d’habitable par le vendeur. Il revient à l’acheteur de déterminer la fonction de la pièce (cellier, bureau…), en sachant qu’elle n’a pas la taille d’une chambre à louer.

Surface habitable, volume habitable, surface Carrez, quelle différence ?

Lorsqu’on parle de dimension minimale d’une chambre, on évoque souvent les notions de surface et de volume habitable. Pour les non-initiés à l’immobilier, cela peut rapidement prêter à confusion. La surface habitable est la superficie d’un bien ou d’une pièce mise en location. C’est cette information qui est exprimée en mètre carré et est obtenue en multipliant la longueur de la pièce par sa largeur. Si le résultat est supérieur ou égal à 9 m², alors il s’agit de la surface minimum d’une chambre.

Le volume habitable, quant à lui, intègre la notion de hauteur sous plafond de la pièce et est exprimé en mètre cube. Il s’obtient donc en multipliant la longueur, par la largeur et la hauteur. Par exemple, une pièce longue de 3 m, large de 2 m et haute de 2,20 m, aura un volume de : 3 × 2 × 2,20 = 13,2 m³. Le résultat étant en dessous des 20 m³ prévus par la loi, on dira que cette pièce n’a pas la taille d’une chambre.

Enfin, la surface, Carrez est calculée exclusivement dans le cadre d’une vente d’un bien en copropriété. Dans son calcul, on intègre les dimensions des espaces extérieurs, de la cave, du grenier, des combles, des sous-sols, etc. Elle est toujours supérieure à la surface habitable.

Le rapport entre la taille d’une chambre et l’âge de l’occupant

Avant de louer une chambre ou d’acheter un bien, il faut prendre en compte le profil de l’occupant. En effet, la surface minimum d’une chambre, pour un adulte, ne saurait être la même pour un enfant ou un adolescent. En effet, les fonctions qui seront attribuées à la chambre ne seront pas les mêmes dans ces différents cas.

Ainsi, pour un bébé, par exemple, la dimension minimale d’une chambre, comme prévu par la loi (9 m²), peut être maintenue. Pour cause, un nourrisson ne se meut pas de manière autonome et n’a donc pas besoin de grands espaces. En revanche, pour un enfant, il faut prévoir dans la chambre, un coin nuit, un bureau, des rangements et un espace de jeu. Dès lors, les 9 m² de surface minimum d’une chambre deviennent insuffisants. Il est recommandé de prévoir entre 12 et 15 m² si possible pour les chambres d’enfant.

Enfin, pour les adultes, la taille d’une chambre doit être au moins de 12 m². Cela permettra d’avoir un lit de bonne taille pour son confort, des rangements et éventuellement un espace de détente. Ce dernier peut être dédié à la lecture ou une autre activité de détente.

Pour clore le débat sur les dimensions minimales d’une chambre, il faut s’appuyer sur les normes réglementaires en place. Toutefois, il faut procéder au cas par cas, selon qu’il s’agisse d’une vente ou d’une location. Le recours à des professionnels de l’immobilier est une alternative plus sûre pour avoir de justes informations et prendre des décisions en toute connaissance de cause. Par ailleurs, au-delà des dispositions légales, le confort des occupants est un critère primordial à considérer. Pour avoir une meilleure qualité de vie, chaque personne est donc libre de fixer sa taille minimum d’une chambre pour peu qu’elle soit réaliste et respecte les normes d’un logement décent.

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